Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
278
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Faut-il demander l’autorisation de sauver Fanchette à ceux qui l’ont perdue ? Ce serait drôle !

Bonsoir, mon cher enfant. Embrasse Eugénie pour moi, et viens me dire ta réponse avec le Gaulois s’il a le temps, ou sans lui.

Ne m’oublie pas auprès de madame Duvernet.

GEORGE.


CCXXX

À MAURICE SAND, À PARIS


Nohant, 17 octobre 1843.


Mon enfant,

Sois donc tranquille, je n’irai pas en prison, je n’aurai pas de procès. Il n’y a pas de danger, je n’y ai pas donné matière, je n’ai nommé personne, et, d’ailleurs, cela mettrait trop au jour la vérité. On ne s’y frottera pas. Je n’ai pas envie de chercher le danger ; s’il m’atteignait, je le prendrais comme il faut ; mais nous sommes si sûrs de l’impossibilité de ce procès, que nous avons ri de tes craintes.

Voilà trois jours qui se sont passés, depuis deux heures de l’après-midi jusqu’au soir, en conciliabules, en brouillons de lettres, en délibérations, toujours pour constater et prouver de plus en plus l’his-