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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

chose, et je n’ai pas de raison pour subir une autre influence que celle de mon bonnet.

Je me suis reposée ces deux nuits de tout le bavardage de la journée, et je ne sais pas si j’aurai le temps de retravailler avant mon départ ; car me voici dans le détail des comptes et règlements, et je n’ai plus l’esprit qu’aux paquets, aux malles et au départ.

La semaine prochaine, le bail sera un autre ennui. Ta chambre ne sent plus que le mortier, les arbres sont plantés, l’escalier de la cave est presque fait. Il n’y a que l’affaire du remboursement des dix mille francs qui ne soit pas encore réglée. Il faut que Fleury aille à Châteauroux pour cela.

Dis-moi si Chopin n’est pas malade ; ses lettres sont courtes et tristes. Soigne-le, s’il est plus souffrant. Remplace-moi un peu. Lui, me remplacerait avec tant de zèle auprès de toi, si tu étais malade.

Bonsoir, mon cher enfant. Écris-moi.

TA MAMAN.

Je décachète ma lettre pour te dire qu’elle n’est pas partie ce soir. Thomas est arrivé trop tard. Tu en recevras deux à la fois.