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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Je n’ai d’autre raison de vous ménager que la répugnance naturelle que j’éprouve à commettre un acte d’hostilité et à punir un mauvais procédé. Je vous prie donc de m’épargner cette pénible tâche et de ne pas m’en faire une nécessité.

GEORGE SAND.


CCL

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Nohant, 12 septembre 1845.


Ne me croyez donc jamais fâchée contre vous, mes chers enfants. Que je sois malade ou occupée au delà de mes forces, que je vous écrive ou non, ma tendresse vous est à jamais acquise à tous les trois ; car vous êtes trois maintenant, et vous ne faites qu’un pour moi. Non, certes, je n’ai pas été mécontente des chansons. Elles me paraissent en bonne voie, et, quand il y en aura un volume, nous songerons à l’imprimer. Je suis toujours tout à votre service et, si je suis mortellement paresseuse pour écrire des lettres, je ne le serai pas dès qu’il sera question d’agir pour vous. Ainsi, comptez toujours sur moi, qui vous suis dévouée à toute heure. Prenez, quand je n’écris pas, que je dors ; mais, comme l’âme ne dort jamais, je suis toujours prête à me lever et à courir pour vous.