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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

plusieurs exemplaires. Si le principe développé ainsi vous paraît juste et satisfaisant, vous pourrez, par l’action que vous exercez autour de vous, lui donner une extension et l’appuyer de preuves nouvelles ; car une idée n’est à personne et son application est l’œuvre de tous.

Je vous remercie des paroles affectueuses et sympathiques que vous m’adressez personnellement. Mes sentiments n’ont de valeur que parce qu’ils répondent au sentiment des âmes généreuses, et qu’ils le confirment comme ils sont confirmés par lui.

Agréez, monsieur, pour vous et vos amis, l’expression de mon dévouement fraternel.

GEORGE SAND.


Je rouvre ma lettre pour répondre à une question que vous m’adressiez, et j’y répondrai mal, parce que je suis comme vous dans de grandes incertitudes en face du fait politique. D’abord, je pense être d’accord avec vous sur ce point : l’institution de la présidence est mauvaise et c’est une sorte de restauration demi-monarchique. Ensuite (le président accordé), faut-il qu’il soit nommé par le peuple ou par l’Assemblée nationale ? En principe, il doit être nommé par le peuple, tous les démocrates sont d’accord là-dessus ; car le contraire est le rétablissement du suffrage à deux degrés.

Mais, en fait, des républicains très sincères ont