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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

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pourrie… Et peut-être que, dans cet intervalle, nous aurons les seuls moments de bonheur que vous et moi aurons connus dans notre vie. Il nous sera permis de respirer, et l’air de mes champs, l’affection et les soins de ma famille vous feront une nouvelle santé et une nouvelle vie.

Laissez-moi faire ce rêve. Il me console et me soutient dans l’épreuve que vous subissez.

Adieu. L’ami, l’ami qui vous porte ma lettre, essayera de vous voir. S’il ne le peut, il essayera de vous la faire tenir et de me rapporter un mot de vous. Mon fils vous embrasse tendrement et nous vous aimons.

GEORGE.


CCXC

À JOSEPH MAZZINI, À LONDRES


Nohant, 22 novembre 1848.


Mon ami,

Je vous croyais rentré en Italie, je ne savais où vous prendre ; cette énergique proclamation de vous, que j’ai lue dans les journaux, n’indiquait point où vous étiez. Vous avez une existence difficile à suivre matériellement, et le cœur seul s’attache à vos pas, au milieu de mille anxiétés douloureuses.