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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND


CCCXLI

À M. LE CHEF DU CABINET AU MINISTÈRE
DE L’INTÉRIEUR


Paris, 1er  février 1852.


Monsieur,

Ayez l’obligeance de vouloir bien rappeler à M. de Persigny que je lui ai demandé l’élargissement des personnes arrêtées ou poursuivies à la Châtre. Elles sont trois : M. Fleury, ex-représentant, absent ; M. Périgois et M. Émile Aucante, prisonniers. Je demande l’abandon de l’instruction commencée contre elles, et je la demande comme un acte de justice, puisque je puis répondre sur ma tête de ces trois personnes, comme n’ayant en rien justifié les soupçons formulés contre elles.

J’ai nommé aussi M. Lebert, notaire, compromis plus sérieusement et coupable, selon l’acte d’accusation, d’avoir rassemblé les habitants de sa commune avec l’intention de les insurger. Je puis encore répondre des intentions de M. Lebert, homme d’ordre, de science et de haute moralité. Il a eu la résolution d’empêcher des actes de violence et de protéger, par son influence et sa fermeté, la propriété et les personnes que menaçait l’insurrection annoncée des communes voisines. Si j’avais été à sa place, j’en eusse fait autant,