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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

situation où l’a mis son inépuisable charité, et sur laquelle spéculaient de mauvaises gens. Il en est comme fou de reconnaissance et de joie, et, moi, j’en suis profondément attendrie ; car, bien que vous lui disiez que c’est tout simple, je sais bien que les questions d’argent ne sont pas simples du tout en ce moment, dans quelque proportion qu’elles nous touchent. Tenez, vraiment vous êtes un être que l’on doit chérir autant qu’on l’estime, et la manière dont vous faites les choses est sublime de simplicité, puisque vous voulez que ce soit simple absolument.

Moi, je vous remercie pour mon compte : vous m’ôtez un des gros chagrins de ma pauvreté ; car je voulais racheter le petit avoir de mon pauvre vieux voisin pour le lui laisser, et je ne pouvais pas !

Soyez-en donc béni et croyez que je vous en aime davantage, si c’est possible.

GEORGE SAND.


CDXXIX

AU MÊME


Nohant, 25 mars 1858.


Chère Altesse impériale,

Je suis navrée du résultat général encore plus que de mes peines personnelles. Mais, en suivant votre