Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

dément, vous aiment davantage. Mon fils se joint à moi pour vous le dire du fond du cœur.

G. SAND.


CDLX

À M. JULES BOUCOIRAN, RÉDACTEUR EN CHEF
DU COURRIER DU GARD, À NÎMES


Nohant, 31 juillet 1860.


Cher vieux,

C’est une joie toujours, ici, de recevoir de vos nouvelles. Tout le monde va bien. Je me porte infiniment mieux depuis que je suis vieille et je réponds vite à votre demande.

Non, les ouvrages des vivants ne tombent jamais dans le domaine public, et les héritiers en ont la propriété vingt ou trente ans encore après eux. Mais tous mes ouvrages sont vendus aussitôt que faits, pour un temps donné ; car on ne gagne pas ses frais à éditer soi-même. La Société des gens de lettres, dont je fais toujours partie, n’a le droit de traiter que pour de très courts écrits. Au delà de cent mille lettres, elle est liée et même je crois que ce chiffre a été réduit.

Vous voyez que ni elle ni moi ne pouvons vous autoriser. Je vais écrire aux éditeurs dont les ouvrages que vous désirez reproduire sont la propriété temporaire,