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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

d’obtenir cette joie pour nous ; mais nous voulons aussi que votre volonté soit faite, aujourd’hui et toujours.

Ce bon Lucien vous dira que j’ai été longtemps souffrante et patraque et qu’il m’a souvent tenu compagnie filialement. Je suis presque tout à fait bien à présent et nous avons pas mal couru dans ces derniers jours : quel chagrin que vous soyez clouée à Paris, où il fait si triste et si froid, quand une vingtaine d’heures de voyage peuvent vous transporter sous un ciel bleu et chaud ! Ce n’est pas que j’aime passionnément la Provence, je lui préfère nos bords de la Creuse et nos fraîches montagnes d’Auvergne ; mais nous n’avons plus de printemps par là, et, ici, ça existe encore.

Bonsoir, chère cousine ; embrassez pour moi le cousin, et recevez tous les tendres respects de Maurice.

G. SAND.


CDLXXV

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Tamaris, 24 avril 1861.


Cher enfant,

Envoyez-moi deux ou trois feuilles de papier ministre, à pétition, avec enveloppes ad hoc. Il faut écrire à l’impératrice sur ce papier-là et je demande