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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

À vous de cœur, m’a bien charmante héroïne. Aimez-moi comme je vous aime et comme je vous comprends.

GEORGE SAND.


CCCXCVI

À M. PAULIN LIMAYRAC, À PARIS[1]


Nohant, septembre 1855.


Si mon collaborateur se place à ce point de vue, il lui sera facile d’extraire, de tous les faits qu’il voudra bien me présenter, la moelle qui peut être mise sur mon pain. Il y a dix mille manières d’être impressionné. Je n’en ai qu’une, parce que, malgré moi, mon esprit est un peu plus absolu que mon caractère. Sera-ce un inconvénient dans un ouvrage de ce genre ? Je ne le

  1. Un éditeur de Paris, M. Philippe Collier, avait traité avec George Sand pour qu’elle lui fît une série d’ouvrages portant le titre général de les Amants illustres. Afin de rendre le travail plus facile à l’auteur, qui, à cette époque, restait à Nohant presque toute l’année, M. Collier avait pris des arrangements avec Paulin Limayrac, qui devait faire toutes les recherches et prendre toutes les notes dont George Sand aurait besoin. Mais, Paulin Limayrac ayant bientôt renoncé à la tâche, qui lui paraissait trop lourde, le traité fut rompu de gré à gré entre les parties. Évenor et Leucippe (premier titre de les Amours de l’âge d’or) fut seul écrit par George Sand, et donné à l’éditeur comme compensation.