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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

qui n’en ont pas d’autre ; il y en a une vraie sur laquelle ne se méprennent pas les caractères élevés. C’est pourquoi je vous dis avec confiance que je me sens encouragée par votre sympathie et que j’en suis reconnaissante.

Si la répétition générale de Comme il vous plaira vous inspire un peu d’intérêt, je serai reconnaissante aussi de vous y voir venir.

Bien à vous,
GEORGE SAND.


CDII

À MADAME AUGUSTINE DE BERTHOLDI,
À BRINON-LES-ALLEMANDS, PAR CLAMECY


Paris, 13 avril 1856.


Chère fille, c’est moi qui te trouve oublieuse ! sans Eugénie, je n’aurais eu qu’une fois de tes nouvelles depuis ton retour à Brinon. Ce n’est pas parce que je ne te réponds pas (tu sais trop la vie que je mène ici) que tu fais bien de me laisser apprendre par les autres comment tu te portes. Tu n’as que trop de temps pour écrire, tu écris à tout le monde, tu fais même des mariages, et, moi, tu me plantes là. C’est donc toi, petite fille, qui es grondée, pour t’apprendre à me grogner comme tu fais.