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lera pas en août pour ma pièce. C’est dur, mais c’est comme ça. Je fais des vœux pour que les Benoîton se prolongent. Quand j’aurai lu Clémenceau, je vous en écrirai.

G. SAND.


DCV

AU MÊME


Nohant, 5 juillet 1866.
Soixante-deux ans aujourd’hui.


Mon fils,

C’est très beau, très bien aussi, émouvant, vrai, dramatique et simple. Eh bien, le style est très relevé et très net, excellent par conséquent ; une ou deux fois, dans de très courts passages, un peu trop recherché peut-être, en parlant de la nature. Mais c’est un homme exalté, c’est Clémenceau qui parle, et alors ce qui ne serait pas assez nature, dans la bouche de l’auteur, est à sa place et complète le personnage. Son type est bien soutenu et vous entre dans la chair. Je voudrais bien qu’il fût acquitté, moi ; car, s’il a eu une crise de folie furieuse, il y avait de quoi. La femme est complète et la mère effrayante de vérité. Enfin, je trouve tout réussi et digne de vous.

Qu’est-ce que vous pouvez faire à la campagne par