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naco et à Menton. Il m’avait accompagnée, comptant revenir à Nohant au bout de huit jours. Puis Lina lui avait écrit : « Accompagne ta mère dans tout le voyage, j’en ai encore pour un grand mois et je ne vous attends qu’à la fin de mars. » Pourtant je ne sais quel pressentiment qu’elle se trompait nous a fait revenir le 13 à Paris, et, là, nous avons reçu une lettre d’elle, qui nous disait tranquillement : « Je suis accouchée hier soir et je me porte très bien. »

Nous sommes partis sur-le-champ, et, le matin, nous trouvions la mère et l’enfant (qui est superbe) en bon état. C’est encore une fille, très forte, bien venue a terme et que nous recevons avec joie ; la première est si belle et si aimable ! Notre chère Lina est forte et vaillante, et nous voilà très heureux.

Échangeons donc nos félicitations. Maurice me charge de vous embrasser et de vous dire qu’il est content de votre joie paternelle. Il la comprend si bien ! il est fou de son Aurore, et se promet d’être fou de sa Gabrielle.

Bon courage et bonne chance, mon cher enfant ! Lina vous félicite aussi, recevez toutes nos tendresses.

G. SAND.