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détachées, et encore ! La vie de travail pèse toujours sur nous de tout son poids, et c’est sans doute un bonheur malgré la privation de liberté, puisque nous n’avons jamais de dissentiments ni de tracas.

Vous voilà entrée dans la grande aisance, vous. J’espère que vous allez guérir vos nerfs et travailler pour votre satisfaction ; je n’ai pas encore relu votre livre, ç’a été plus qu’impossible ; mais cela viendra. J’y mettrai la conscience que vous savez et je vous dirai mon impression comme on la doit à ceux qu’on aime.

On vous embrasse tendrement tous, de la part de tous, vous reverrez sans doute bientôt notre cher gros Plauchut, que nous retenons le plus possible et qui vous racontera nos noces et festins.

À vous de cœur, à Adam et à ma belle Toto[1].

G. SAND.


DCLXXXVII

À GUSTAVE FLAUBERT, À CROISSET


Nohant, 21 décembre 1868.


Certainement que je te boude et que je t’en veux, non pas par exigence ni par égoïsme, mais, au contraire, parce que nous avons été joyeux et hilares, et

  1. Madame Alice Segond.