Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/339

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passer ses hivers à Nice ou à Monaco ; mais c’est un vrai Berrichon qui ne peut quitter son trou sans se croire perdu.

Moi, je fais un roman, pour changer ! Je suis sur la Meuse ; le beau cadre que nous avons vu me sert et me plaît. — Je ne sais plus si je dois espérer d’aller vous voir. La pièce de l’Odéon a toujours du succès, celle qui vient après peut en avoir et je serais retardée jusqu’en février.

D’ici là, que de choses peuvent arriver ! On recommence ce qui a été bête et mauvais en 48, de part et d’autre. Des rouges trop pressés et trop blagueurs, des blancs trop stupides, des bleus trop timides et trop pâles. — Nous verrons bien ; l’avenir est à la vérité quand même.

On vous embrasse tous. On vous aime et vous souhaite joie et santé.

G. SAND.