Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/168

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ou 43 ? Il faudra que vous retrouviez au juste l’époque où M. Ingres a exposé la Stratonice, dans une salle du Louvre, je crois ; ce dernier détail est indifférent : ce qui importe, c’est de dater le feuilleton de l’époque précise ; car il roule tout entier sur le jugement porté par Delacroix sur ce tableau.

Je crois que Villot doit savoir cela, ou tout autre conservateur de musées. D’après l’ordre de mon rangement, ce petit manuscrit serait de janvier 1841 ; mais je n’en ai plus la certitude.

Pauvre ami, je ne savais pas l’horreur des choses que vous avez traversées. Votre compagne doit vous être d’autant plus chère qu’elle a plus souffert. C’est vous qui la guérirez bien radicalement par la douceur et l’affection.

Et vous voilà à l’Odéon, bravant le public ahuri, et la troupe décapitée de Chilly ? c’est bien à vous d’avoir ce courage. Je voudrais être là pour vous applaudir ; mais je ne sais si j’irai cet hiver ; j’ai été si éprouvée moralement, que j’ai un besoin féroce de repos. Et puis il y a eu tant de secours à donner depuis un an, que je serai très pauvre.

Je relis votre lettre avant de fermer la mienne. Je vois que j’ai mal compris. Vous voudriez faire passer Malot après Taine et puis moi, et puis Maurice. J’avais compris, Taine, moi, Maurice, Malot. Eh bien, j’aimerais mieux, Taine, Maurice, moi ou Malot, Malot ou moi. Moi, je ne suis pas pressée, mais je me presserais pour vous satisfaire. M. Hébrard m’a écrit que