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quand on s’est longtemps quitté, comme des morts qui se retrouvent et s’entretiennent d’autrefois, comme d’une autre planète.

Enfin, vous êtes arrivé chez vous à bon port ; vous y êtes aimé, il n’en peut être autrement ; donc, vous êtes heureux et, pour vous comme pour moi, la vieillesse est un avant-goût des Champs Élyséens.

Mes petites-filles sont fières de vous avoir plu. Ma chère Lina est reconnaissante de votre sympathie, et mon vieux Maurice vous aime toujours. Moi, je n’ai pas besoin de vous le dire et je me joins à lui pour vous embrasser de tout mon cœur.

G. SAND.


CMV

À M. CHARLES-EDMOND, À PARIS


Nohant, 13 décembre 1873.


Comment ! vous écrivez remord sans s à la fin ? En voilà un crime ! Seulement je l’aurais écrit de même, et, depuis Littré, je me paye, au courant de la plume, toutes les fautes d’orthographe possibles ; je la garde pour la correction des épreuves, et voilà l’effet des méthodes parfaites. Elles nous rendent paresseux ; c’est une question grave à examiner.

Annoncez un roman de moi ; j’ai assez payé Buloz