Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/162

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piquée de son indifférence, vu qu’aucune femme au monde ne pourrait en troubler l’auguste sérénité. Il est encore ici pour trois jours ; après quoi, il va à Milan ; mais j’espère l’y faire renoncer. Il plaît à mon père, et il me désennuie de temps en temps. Il a de l’amitié pour moi, et, comme c’est un homme aussi dépourvu de volonté dans ses actions qu’il en porte dans ses idées, je compte qu’il me laissera changer ses projets.

Nous avons eu aujourd’hui une sorte d’explication à propos de Malcolm. Il paraît que, sans en avoir conscience, le bonhomme a fait aussi son petit cancan dans cette grande affaire. Il a, je crois, fait savoir à ce bel Écossais que j’étais instruite de ses prétentions. Il paraît aussi que c’est moi qui ai dit cela au bonhomme. Je ne m’en souviens pas. Je l’ai grondé de s’en être souvenu et de l’avoir répété.

Sais-tu comment il s’est justifié ?