Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/169

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Nous sommes venus ici, mon père sans savoir pourquoi, comme tu peux bien le penser. Nous avons trouvé Villemer faisant ses préparatifs de départ pour l’Allemagne, où l’appellent je ne sais quelles recherches. Ce qui me charme, c’est que je ne sais et ne comprends pas un mot de ces choses abstraites qui le gouvernent et le passionnent.

Les savants qui viennent voir mon père ici et que j’écoute maintenant, parce qu’ils arrivent toujours à parler de lui, ne sont pas d’accord sur l’importance et le sérieux de ses découvertes. Les uns disent que c’est un génie qui transforme toutes les méthodes ; les autres, que c’est un enthousiaste qui cherche la pierre philosophale.

Donc, c’est un grand homme ou un fou. Et cela m’est égal, à moi ! Tous l’aiment, l’admirent ou le plaignent. Moi, je ne me moque pas de ce qu’il cherche. J’en suis effrayée ! Il me semble aimer un homme qui s’est adonné à la