Page:Sand - Isidora, 1845.djvu/24

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« Madame,

« Il y a dans votre maison de la rue de ***, n° 4, un pauvre homme qui paie quatre-vingts francs de loyer, et qu’on va mettre dehors parce que son paiement est arriéré de deux mois. Vous êtes riche, soyez pitoyable ; ne permettez pas qu’on jette sur le pavé un homme de soixante-quinze ans, presque aveugle, qui ne peut plus travailler, et qui ne peut même pas être admis à un hospice de vieillards, faute d’argent et de recommandation. Ou prenez-le sous votre protection (les riches ont toujours de l’influence), et faites-le admettre à l’hôpital, ou accordez-lui son logement. Si vous ne voulez pas, acceptez ma caution pour lui. Je ne suis pas riche non plus, mais je suis assuré de pouvoir acquitter sa dette dans quelque temps. Je suis un honnête homme ; ayez un peu de confiance, si ce n’est un peu de générosité. »

« Jacques Laurent. »