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DEUXIÈME PARTIE.
ALICE.
Dans un joli petit hôtel du faubourg Saint-Germain, plusieurs personnes étaient réunies autour de madame de T***. Que madame de T*** fût comtesse ou marquise, c’est ce que je n’ai pas retenu et ce qui importe le moins. Elle avait un nom plus doux à prononcer qu’un titre quelconque : elle s’appelait Alice.
Elle était ce jour-là au milieu de ses nobles parents ; aucun ne lui ressemblait. Ils étaient rogues et fiers. Elle était simple, modeste et bonne.
C’était une femme de vingt-cinq ans, d’une beauté pure et touchante, d’un esprit mûr et sérieux, d’une tournure jeune et pleine d’élégance. Au premier abord, cette beauté avait un caractère peut-être trop chaste et trop grave pour qu’il y eût moyen de met-