Page:Sand - Isidora, 1845.djvu/95

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de la pièce sont fort complaisants de n’y pas prendre garde. Elle se conduisit comme on se conduit dans le monde et dans la vie, même sans avoir besoin d’être fort habile. Elle demeura impassible, accueillit le précepteur de son fils avec bienveillance, et, après quelques mots affectueusement polis, elle prit son enfant sur ses genoux pour le caresser à son aise.

— Je vous laisse en trop bonne compagnie, lui dit Adhémar en se rapprochant d’elle et en lui parlant bas, pour craindre que vous preniez du souci de tout ce que j’ai pu vous dire. Dans tous les cas vous voici à la source des informations, et M. Jacques Laurent vous éclairera, si bon lui semble, sur les mérites de celle qu’il vous plaisait tantôt d’appeler votre belle-sœur. Mais prenez garde à vous, cousine : ce provincial-là est un fort beau garçon, et, avec les antécédents que je lui connais, il est capable de pervertir… toutes vos femmes de chambre.

Madame de T*** ne répondit rien. Elle avait paru ne pas entendre.

— Saint-Jean, dit-elle à un vieux serviteur qui apportait les paquets de Félix, conduisez M. Laurent à son appartement. Bonsoir, Adhémar… Toi,