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LE COMTE.
Fort peu. Faites connaissance avec elle : cela vous regarde.
Il sort.
Scène IV
ELSIE, JEANNE, amenée par MEG.
ELSIE.
C’est vraiment vous qui venez de la part de ma belle-mère ?
JEANNE.
Oui, madame.
ELSIE.
Laisse-nous, Meg. (Meg sort.) Comment vous nommez-vous, mademoiselle ?
JEANNE.
Jeanne Fayet. J’ai été élevée au château de Mérangis. Je suis la fille d’un vieil intendant, mort au service de la famille. Madame la comtesse a bien voulu me donner elle-même un peu d’instruction et faire de moi la gouvernante de sa maison. Voici ma lettre de créance.
ELSIE, lisant.
Oui, vous êtes bien la personne qu’elle m’annonçait. Elle a toute confiance en vous. Elle vous estime, elle vous aime. Comme elle paraît bonne, madame de Mérangis !
JEANNE.
Oh ! oui, bien bonne ! Aussi on l’aime !…
ELSIE.
Elle est pourtant… très-rigide ?
JEANNE.
Pour elle seule.