Page:Sand - L Autre.djvu/85

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MARCUS, fouillant en vain dans sa poche.

Ah ! mon Dieu, oui, c’est moi !

CASTEL.

Vous ne ferez jamais que des sottises, vous !

HÉLÈNE, d’un ton de reproche.

Castel !

MARCUS.

Laisse-le me gronder : les malheureux ont toujours tort !

CASTEL, ému.

Malheureux !… malheureux !… est-ce que je vous dis que vous l’avez fait exprès ? si on ne peut plus rien vous dire ! (Il sort en grommelant.) Il est insupportable ! Quel enfant ! quel enfant !




Scène III


HÉLÈNE, MARCUS.


HÉLÈNE.

Ne t’accuse pas, va ! elle a dû entendre ou deviner quelque chose, le jour de nos fiançailles ! C’est là le coup qui l’a frappée et dont elle a tant de peine à se relever. Je crains presque l’entier retour de sa mémoire ! Pourrons-nous lui cacher encore… ?

MARCUS.

Tu espères donc toujours qu’elle retrouvera ses facultés ?

HÉLÈNE.

Monsieur Maxwell me le promet, et je crois en lui !

MARCUS.

Oui, Maxwell ! C’est le dieu de la maison, à présent !…