Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/203

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commentaires intérieurs sur la naissance et la destinée de Christian.

La situation n’était en somme rassurante pour personne, lorsque enfin on entendit sonner et frapper à la porte du préau. Ce pouvait être l’officier avec les soldats attendus ; mais ce pouvait être aussi une nouvelle bande dépêchée pour assister ou délivrer la première. Le major et le lieutenant armèrent leurs pistolets et s’élancèrent dehors, en ordonnant à Christian, avec le droit et l’autorité dont ils étaient revêtus en cette circonstance, de rester derrière eux, et de n’attaquer qu’à leur commandement. Puis Larrson ayant ouvert lui-même résolument la porte du préau sans faire de questions, et au risque de tomber sous les coups de ceux dont il voulait s’emparer, reconnut avec joie le sous lieutenant son ami et les quatre soldats les plus voisins de son cantonnement. Dès lors pour lui tout était sauvé. Il était bien impossible que le baron, ne recevant pas de nouvelles de l’événement, dont il devait attendre l’issue avec impatience, n’envoyât pas une partie de son mauvais monde à la découverte.

Le sous-lieutenant fit son rapport, qui ne fut pas long. Il s’était perdu avec ses hommes ; il n’avait trouvé le Stollborg que par hasard, après avoir longtemps erré dans la brume. Il n’avait rencontré per-