Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/141

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jamais vu remuer le bout du petit doigt. Aussi je ne me donne plus la peine de la prier quand personne ne me regarde… Mais qu’a donc mon maître ? Est-ce qu’il devient fou ? (Angelo est sorti de la grotte, et il suit des yeux avec émotion Tisbea, qu’il voit descendre la montagne.) Que regarde-t-il ?… Maître, que souhaitez-vous ?

ANGELO, égaré.

Rappelle cette jeune fille.

QUINTANA.

À quoi bon ? elle n’apporte rien à mettre sous la dent.

ANGELO.

Peu importe ! j’irai ! Non !… Seigneur, ayez pitié de moi ! (Il se frappe la poitrine.)

QUINTANA.

Êtes-vous malade ?

ANGELO.

Ô vil ennemi ! Satan ! De coupables pensées m’assiègent, ô faible chair !

QUINTANA.

Ô noble chair du porc salé ! si j’avais seulement une bonne tranche de jambon !