Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/180

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LUPO.

Oui, vous refaire à mes dépens, comme toujours !

GALVAN.

Un gentilhomme reproche-t-il à ses amis l’argent qu’ils lui gagnent ?

LUPO.

Je vous reproche de me refuser une misère, à moi qui ne vous ai jamais rien refusé.

LISANDRO.

Vous, c’est différent, vous rançonnez les voyageurs ! Vous vous procurez tout ce qu’il vous faut.

LUPO.

J’ai dévasté le pays, j’ai porté l’épouvante sur tous les chemins. Mon nom n’est plus un secret et il faut que je change le théâtre de mes exploits. Mes dernières campagnes m’ont coûté plus de peine qu’elles ne m’ont rapporté d’écus, et pourtant jusqu’à ce jour je vous ai donné sans compter. Où a passé tout le produit de mes prises ? Mon pauvre père se contente du strict nécessaire ; oui, mes amis et mes maîtresses ont seuls profité de mon péril, de ma fatigue, de ma sueur et de