Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LUPO.

Ô avarice sans entrailles !

ROLAND.

J’ai couru chez votre maîtresse Délia. On ignore ce qu’elle est devenue. Depuis lundi dernier qu’elle était chez nous, à Montelupo, on ne l’a pas revue à Naples ; j’ai couru alors chez votre ami Galvan. « Je n’ai pas un ducat, m’a-t-il dit ; mais un autre Galvan peut en procurer beaucoup à votre jeune maître. Il sait bien en quel lieu, ce soir, il le trouvera, et je gage qu’il y est. Allez le trouver, dites-lui que, fallût-il aliéner la moitié de mon héritage, je jure de sauver son père de tout mal ; c’est à lui de faire en sorte que mon oncle ne revienne pas de sa promenade. » — J’ai compris, je suis venu, je vous trouve au lieu désigné : tout va bien.

LUPO.

Tout va bien ! voilà ce que tu me dis ! Il faut que les vieux os de mon père pourrissent sur la paille des prisons ou soient brisés dans les tortures, si je n’assassine pas ce soir un de ses plus