Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/205

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anciens amis, un vieux homme qui m’a fait sauter sur ses genoux quand j’étais petit enfant ! Vraiment, non, tout ne va pas bien pour moi !

ROLAND.

Vous étiez décidé pourtant, puisque vous voilà ici. C’est bien ici qu’il doit passer ce soir ?

LUPO.

J’étais décidé à le surprendre et à le voler lâchement.

ROLAND.

Vous ?

LUPO.

Oui, moi ! Les cris de mon père sur le chevalet ont tué mon orgueil. Je ne suis plus un chef de brigands, je suis un larron de la plus vile espèce !

ROLAND.

Il ne faut pas, mon cher maître ! il n’y pas de honte à commander de hardis aventuriers et à faire ce que nous appelons la guerre de montagne. C’est le pays qui le veut, et c’est la richesse de l’habitant. Moi, j’ai eu mon père bandit dans