Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène III.


TISBEA fuyant, poursuivie par QUINTANA. Il la saisit, et, au moment de crier, elle éclate de rire et lui donne un soufflet.
TISBEA.

Comment, c’est vous, frère Quintana ? Ah ! que vous m’avez fait peur ! Pourquoi êtes-vous ainsi déguisé ?

QUINTANA.

J’étais déguisé dans cette maudite grotte où je mourais de faim. Je suis redevenu un homme. Depuis trois jours je ne fais que manger.

TISBEA.

Grand bien vous fasse ! Mais je n’aime pas les renégats ; ne me suivez plus.

QUINTANA.

Beauté bronzée, vous avez su me plaire, et je suis un des vôtres. Écoutez-moi.

TISBEA.

Comment ! un des miens ?

QUINTANA.

Je suis bandit, comme votre ami Moffetta, et mon maître va être votre chef.