Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ANGELO.

Tu n’as pas invoqué le démon ? Tu mens…

LUPO.

C’est toi qui mens par la gorge ! Le diable est un rêve de ta pensée. On vient ; va-t’en, je le veux ! pas un mot de plus, ou malheur à toi !

ANGELO, feignant de s’éloigner et se cachant.

Je saurai ce que tu veux faire. La haine rive mes pas aux tiens !



Scène IX.

LUPO, ROLAND, ANGELO caché.
ROLAND, au-devant de qui Lupo a fait quelques pas.

Oui, ils viennent ! J’ai aperçu la litière là-bas. Deux hommes d’escorte seulement pour conduire les mulets. À nous deux, ce sera l’affaire d’un moment. Je me suis muni d’un masque ; venez !

LUPO.

Non : je suis troublé. Je ne veux pas frapper ; j’écraserai d’ici les hommes et les animaux. Aide--