un frère comme un mendiant ; soyez oubliés, vous qui ne reconnaissez point un ancien ami. Je veux briser cette coupe offerte au premier passant comme une aumône banale ; je veux me laver les pieds dans le vin qui ne doit pas s’échauffer par le cœur. Mauvais vin, mauvais amis, mauvaise fortune, mauvais accueil.
Qui es-tu, toi, qui seul oses nous braver tous sous le toit de nos pères, toi qui te vantes d*être un des nôtres, qui renverses dans la poussière la coupe de la joie et le vin de l’hospitalité ?
Ce que je suis, je vais vous le dire. Je suis un malheureux, et à cause de cela personne ne me reconnaît. Si j’étais arrivé à vous dans l’éclat de ma splendeur passée, vous fussiez tous accourus à ma rencontre, et la plus belle de vos femmes m’eût versé le vin de l’étrier dans une coupe d’or. Mais je marche seul, sans cortège, sans che-