Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vin du cru, quand il vous apporte l’ambroisie du ciel ; chantez-la, votre chanson du pays ; moi, le pays me fait mal au cœur, et le vin du pays encore plus. (Il chante.)

Allons, debout ! mon compagnon, mon pauvre chien noir ; partons, partons ; adieu les jolies filles.

(Il s’éloigne.)
LE CHÂTELAIN, (Récitatif).

Voilà un homme étrange !

DIÉGO.

C’est un bandit, courons après lui, jetons-le en prison.

LA HERMOSA.

Il chantera, et les murs des cachots crouleront, et les anges descendront du ciel pour détacher ses fers.

L’ENFANT.

Écoutez, Monseigneur ! vous lui avez fait une promesse, c’est de le croire ami et compatriote s’il chante l’air du pays ; écoutez sa voix qui tonne du haut de la colline.

LE VOYAGEUR, sur la colline.

(Il chante.) Moi qui suis un Contrebandier, je mène une noble vie, j’erre nuit et jour dans la mon-