Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/329

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leur rappeler la nature, et qu’ils traitaient de puériles et monstrueuses contrefaçons, « Qu’on nous apporte, disaient-ils, les puits de roches et de verdure de Tivoli avec leurs tourbillons d’eau impétueuse, ou que l’on nous rende les tritons souffleurs de Versailles, les concerts hydrauliques des jardins de Frascati, toutes les folies du rococo, plutôt que ces grottes postiches et ces cascades menteuses. C’est fausser toutes les notions du vrai, toutes les lois du goût, tout le sentiment d’une génération que l’on prétend rendre artiste et savante ! » Ils étaient indignés et nous n’avons pu les calmer.

Partagerons-nous leur colère ? Non, il y a entre le réel et le convenu, entre l’art et la nature, un milieu nécessaire à la jouissance sédentaire du grand nombre.

Combien de pauvres citadins n’ont jamais vu et ne verront jamais les sites pittoresques de l’Espagne, de la Suisse et de l’Italie, et les enchantements de la perspective particulière aux grands accidents de la montagne et de la forêt, du lac