Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blables afin qu’ils lui donnent le pain de l’âme, et le besoin qu’il a des autres est encore une liberté. »

XLI

Zilla s’efforça de comprendre la reine, que les autres fées ne comprenaient pas beaucoup. Elles avaient gardé les idées barbares du temps où elles étaient semblables à nous sur la terre, et si leur science les faisait pénétrer mieux que jadis et mieux que nous dans les lois de renouvellement du grand univers, elles ne se rendaient plus compte de la marche suivie par la race humaine dans ce petit monde où elles s’ennuyaient, faute de pouvoir y rien changer. Elles avaient voulu ne plus changer elles-mêmes, il leur fallait bien s’en consoler en méprisant ce qui change.

XLII

Zilla, toute pensive, résolut de procurer à son enfant adoptif tout ce qu’il pouvait souhaiter, afin de voir le parti qu’il en saurait tirer. « Voilà ta maison bâtie, lui dit-elle. Que voudrais-tu pour l’embellir ? — J’y voudrais ma mère, dit l’enfant.