Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/63

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mann, effrayé, courut trouver Zilla. « Mon chien va mourir, lui dit-il, il faut empêcher cela. — Je ne le puis, répondit-elle ; il faut que tout meure sur la terre, excepté les fées. — Prolonge sa vie de quelques années, reprit Hermann. Tu peux faire des choses plus difficiles. Si mon chien meurt, que deviendrai-je ? C’est ce que j’aime le mieux sur la terre après toi, et je ne puis me passer de son amitié.

LXXXVI

— Tu parles comme un fou, dit la fée. Tu peux aimer ton chien, puisqu’il faut que l’homme aime toujours follement quelque chose ; mais je ne veux pas que tu dises que tu m’aimes, puisque ton chien a droit à des mots que tu m’appliques. Si ton chien meurt, j’irai t’en chercher un autre, et tu l’aimeras autant. — Non, dit Hermann, je n’en veux pas d’autre après lui, et puisque je ne dois pas t’aimer, je n’aimerai plus rien que la mort. »

LXXXVII

Le chien mourut, et l’enfant fut inconsolable. Maitre Bonus ne comprit rien à sa douleur, et les fées