Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/78

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fait, dit-il à la fée, qui s’approcha de lui ; j’ai mal veillé jadis sur le prince, et on m’a condamné au feu. Je le sauve aujourd’hui, et voici la corde. J’accomplis ma destinée. »

XIV

Maître Bonus, après le départ de son élève, s’était ennuyé dans le royaume des fées. Il avait eu honte de sa couardise ; il s’était dit aussi que le prince Hermann, étant le légitime héritier de la couronne, le sauverait du bûcher. Profitant de ce que les fées l’avaient oublié dans son désert, il était parti depuis huit jours déjà, et il avait pu pénétrer dans la ville sans être reconnu sous ses habits de femme. Là, apprenant que le prince était en prison, il avait été trouver le prince régnant.

XV

Il lui avait juré qu’Hermann était son frère, et le prince régnant lui avait permis d’essayer de le faire évader, à la condition qu’ils retourneraient tous deux chez les fées et ne troubleraient plus la paix de ses États. Maître Bonus avait