Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/106

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— Il parle très-bien, dit Hortense, et il a probablement raison !

— Tu vois bien ! répondit Lucien en s’adressant à son père : je suis sûr que notre cousine est ennuyée de toutes les cérémonies qu’on se fait ici ! Je les ai bien vus, moi, tous ces messieurs et toutes ces dames, qui se serrent les mains, qui se disent de belles paroles et qui se moquent par derrière quand ils croient qu’on ne les regarde pas. M. Octave… il ne vaut pas mieux que les autres, lui ! Voyez-vous, ma cousine, chez nous, ça n’est pas comme ça. Tout le monde s’aime bien. Vous y viendriez, vous seriez contente tout de suite. Vous verriez d’abord notre jardin, où il y a des pois rames, des salades superbes et des petites roses rouges qui sentent très-bon. Et puis notre vache, qui est bonne ! Oh ! elle est très-douce ! C’est ma tante Corisande qui en a soin, et elle nous fait du beurre et du fromage à la crème, vous en voudriez toujours manger ! Et puis peut-être que vous viendriez aux champs avec moi et ma petite sœur, car nous avons douze brebis et une chèvre. C’est beaucoup, ça ! Aussi nous les menons