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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

tir d’ici sans que ma sœur et mes enfants aient à rougir de moi un jour, en entendant dire que leur chef de famille est entré une fois en sa vie sous le toit de ses pères et que tout le monde s’est moqué de sa figure !

Le chevalier se redressa dans sa petite taille, boutonna son vieil habit, reprit avec aisance son gros livre, qu’il ne voulait pas s’exposer à perdre, enfonça son chapeau de la République sur son large front et marcha droit à la salle d’audience, dont il trouva le chemin par intuition. Sa sœur et ses enfants, inquiets de ce retard, venaient à sa rencontre. Il les fit passer devant lui et entra le dernier, d’un pas ferme, en saluant l’assistance avec une grâce un peu surannée, mais tranquille.

— Tout le monde y est ? dit le greffier du juge de paix. Fermez les portes !