Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
119
LA FAMILLE DE GERMANDRE.

jolivé d’une sorte de grecque d’un goût hasardé qui n’appartenait précisément à aucune époque.

Octave fit la critique de cette figure, d’un caractère manqué, disait-il, et qui n’avait rien de satisfaisant pour l’art. Quant au coffre, il avait l’air d’un pâté, et, pour sa part, Octave était persuadé que c’était un bloc sans aucune espèce de secret. Selon lui, le marquis résolu de léguer sa fortune aux sociétés savantes, avait voulu jouer un tour de sa façon à ses héritiers en les leurrant d’un espoir ridicule et en les faisant poser les uns devant les autres.

Cette opinion, émise assez haut pour être entendue, ajouta au découragement que la vue du coffre avait déjà inspiré. Cependant tout le monde ne se rendit pas à l’idée que ce fût un simple bloc de bois des îles.

La grille qui l’entourait ne permettait pas d’approcher assez pour apercevoir la moindre suture ou la moindre disjonction dans sa masse, mais probablement il y en avait ! On mettait des lunettes, on s’armait de tous les lorgnons possibles, on croyait apercevoir de petites fentes, — on n’était pas sûr ; —