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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

s’était réfugiée dans la bibliothèque tandis qu’il pénétrait dans le boudoir.

Il eut un mouvement d’humeur en y trouvant la villageoise.

— Pardon, ma cousine, lui dit-il en se retirant aussitôt ; ce n’est pas vous que je cherchais…

— Et qui donc cherchiez-vous d’un air si soucieux ? dit Corisande avec inquiétude. Ce n’est pas notre cousine Hortense, puisque vous étiez tout à l’heure avec elle ?

Octave fut très-surpris de l’accès de curiosité de la demoiselle de campagne. Il ne savait pas que Corisande, ayant entendu ses menaces contre le chevalier, craignait une nouvelle rencontre et une querelle entre eux. Il la regarda en face d’un air moqueur et lui demanda en quoi ses entrevues plus ou moins répétées avec madame de Sévigny pouvaient l’intéresser.

— Apparemment que ça m’intéresse en quelque chose, répondit ingénument Corisande. Ne sauriez-vous répondre oui ou non, quand je vous demande si c’est elle que vous cherchez ?