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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

Je ne sais pas causer avec une jolie personne sans lui faire la cour, je vous en avertis !

— Si vous ne savez dire aux femmes que des folies ou des insolences, c’est donc que vous les croyez toutes sottes ou sans cœur ?

— Ah ! voilà que vous parlez comme…

— Comme qui ? Voyons ! Est-ce que madame Hortense vous dit quelquefois la même chose ;

— Hortense !… Hortense !… De quoi diable vous mêlez-vous, ma cousine ? Vous êtes curieuse, à ce qu’il paraît ?

— Nenni ! je ne suis point curieuse ; mais j’ai des yeux, et je vois bien que vous avez du chagrin.

— Du chagrin, moi ? Jamais !

— Oh ! vous voulez faire le sans-souci et la mauvaise tête ! mais vous n’êtes pas si terrible que ça ! Vous êtes un garçon malheureux, voilà tout, et je sais bien où la mouche vous pique !

— Tiens, tiens, tiens ! Voyons, que savez-vous ?

— Je sais que vous aimez les querelles et que vous vous moquez toujours. Ça fait qu’avec beaucoup d’esprit, vous vous prenez à des sottises et que