Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/234

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— Oui, oui, c’est cela, dit Octave, c’était un mauvais sentiment que j’abjure et dont me voilà bien guéri.

— À la bonne heure ! dit Lucien. Je voyais bien ça, moi, hier. Aussi je ne vous aimais pas ; mais, puisque te voilà bon garçon ce matin…

— Tu me pardonnes ? répondit Octave en le mettant à cheval sur son genou et en lui laissant caresser ses épaulettes et sa moustache. Allons, soyons amis ! Veux-tu venir à la guerre avec moi ?

— Un peu plus tard, je ne dis pas ; mais, à présent, tu vois bien qu’il faut que je reste avec mon papa pour l’aider à hériter.

— Ah ! ah ! tu crois donc qu’il héritera ? Tu en es sûr, peut-être ?

— Oui, j’en suis sûr ! répondit Lucien avec un sérieux imperturbable.

— Voyez les enfants ! dit Corisande en riant, ça ne doute de rien. Mais comment est-ce que ton père ouvrirait le fameux coffre, puisqu’il ne retournera pas au château ?

— Je te dis qu’il y retournera ! reprit Lucien en s’animant ; il y retournera, parce que je lui dirai