Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/260

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— Vous aviez entrepris là, lui dit celui-ci en le faisant entrer dans la barque, une singulière promenade ! C’est un endroit où l’on prendrait un bain fort désagréable.

— J’avais une idée sotte, mais une idée fixe, répondit Octave, qui redoutait beaucoup de laisser pressentir son exaltation. Je voulais trouver l’issue de ce labyrinthe aquatique. C’est fort mystérieux, votre propriété, mon cousin ! Est-ce que ça va très-loin comme ça ?

— Assez loin, dit le chevalier ; mais, si vous voulez débarquer à l’autre bout, prenez l’autre perche, et, à nous deux, nous en sortirons dans dix minutes. Hé ! ne vous penchez pas tant, ne cherchez pas le fond ! Il y a au moins trente pieds par ici. Occupez-vous seulement d’éviter les chocs du rivage ; je vais diriger ma pirogue.

— C’est une pirogue, en effet, reprit Octave. C’est creusé dans un gros arbre ?

— Oui, je me suis amusé à cela. C’est commode pour la pêche à la ligne, et aussi pour la chasse aux sarcelles.