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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

même étoffe, à bonne ou à mauvaise intention. Cela ne me regarde pas, et tout ce que j’en dis, c’est pour faire plaisir à madame, qui paraît désirer savoir…

— C’est bon, je vous remercie ; mais en voilà assez, répondit Hortense.

On venait de descendre le cercueil dans le caveau et l’on allait se retirer après le dernier chant des prêtres, lorsque M. Guillot, qui avait été investi par le défunt de certains ordres écrits, déclara, la preuve en main, que, si quelque personne de la famille désirait faire soit un discours, soit la lecture de quelques paroles sur la tombe, cette attention serait agréable à M. le marquis.

La rédaction de cette allocution faillit faire partir un éclat de rire général. Il semblait que tout se combinât fatalement pour donner à une cérémonie si grave par elle-même un caractère burlesque, et Octave ne put se défendre de relever la bêtise de l’orateur. Ce n’était pas créer à celui qui serait tenté de se présenter après lui une situation très-favorable. Aussi personne ne se présenta, chacun craignant de