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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

humaines ; mais j’oserai dire ici que tout n’est pas néant dans la richesse, puisqu’elle permet de faire le bien. Je ne vous ferai pas le récit, moi, de toutes les bonnes actions qu’a pu et dû faire un personnage aussi considérable ; ma position ne m’a pas permis de les connaître et d’être à même de vous les signaler ; mais M. le chapelain ayant omis de vous entretenir de ses vertus, je raconterai du moins tout simplement et en peu de mots ce qui me concerne :

« Mon père était le cadet de la famille. La loi alors en vigueur ne lui attribuait rien dans l’héritage de mon grand-père. Il avait du goût pour les sciences. Son frère aîné, qui en avait aussi, l’admit à travailler chez lui et avec lui à diverses recherches d’érudition. Mais, au bout de quelques années, une question de science fit diverger leurs opinions sur les sciences, et je dois dire quelle fut cette question, afin de détourner de vous des idées superstitieuses qu’on s’est efforcé de répandre.

» C’était alors la mode de travailler à ce qu’on appelait le grand œuvre, c’est-à-dire le moyen de faire de l’or dans un creuset, recherche vaine, je le crois.