Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/94

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trembler lorsqu’à l’église elle s’était approchée de son banc. En outre, elle lui parut contrainte, et il se demanda rapidement si ce n’était pas pour se moquer de sa tournure qu’elle l’avait fait demander. Cette idée lui causa une sorte de vertige, et, bégayant des paroles inintelligibles, il ne sut pas même saluer. Il voulut ôter son chapeau ; mais il ne s’aperçut pas que, pour cela, il fallait quitter la main de son petit garçon autour de laquelle ses doigts s’étaient crispés, ou laisser tomber le missel qu’il tenait sous son bras gauche. Aussi le livre tomba-t-il avec fracas. Il voulut le ramasser et lâcha le chapeau, qui tomba aussi. Enfin il se décida à lâcher l’enfant, qui ramassa le chapeau, pendant que Labrêche ramassait le livre. Alors le chevalier fit son salut, fort embarrassé de ses mains qui ne tenaient plus rien, et n’entendant pas les paroles de bienvenue qu’Hortense, prise d’un rire nerveux, bégayait aussi.

Ce fut bien autre chose quand, sur l’invitation de la jeune femme, il fallut s’asseoir. Labrêche, voyant l’embarras de son protégé, lui avançait un siège, et