rentis, qui entra un moment après, le remarqua aussi. La Laurentis était une bonne femme, toute grasse et toute ronde, passablement fine dans les choses de cœur, et très-fière de l’amitié de Tonine, qu’elle chérissait comme sa fille. — Savez-vous ce qu’elle a ? dit-elle à Lise. Je le sais moi, qui vous parle. Elle se fait du chagrin à cause de ce mauvais armurier qui est beau garçon, j’en conviens, et qui travaille dans l’acier comme un écureuil dans une noix… Mais après ? ça n’a pas de sentiment, voyez-vous, ces hommes de mérite ! ça n’aime que la gloriole et les écus, et si vous êtes autant que moi l’amie de Tonine, vous lui conseillerez de penser à un autre.
Tonine gronda la Laurentis et nia qu’elle eût de l’amour pour Sept-Épées ; mais, pressée par les tendres questions de ces deux bonnes amies, elle finit par avouer qu’elle l’avait aimé. — Et à présent tu l’aimes encore, dit la Lise, puisque la mère Laurentis dit que tu ne dors pas bien, et que souvent tu ne manges pas du tout ?
— À présent, reprit Tonine, je sens que c’est bien