Page:Sand - La Ville noire.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
la ville noire.

qui dépendent de moi. Ce que j’en fais est par amitié pour vous autant que pour lui, car vous êtes deux personnes à qui l’on doit porter estime. Je souhaite que vos affaires aillent à votre contentement. Le mien est de rester comme je suis, car vous savez que je n’ai pas encore pris l’idée du mariage. J’ai le temps d’y penser, vous de même. Et en attendant, je suis votre amie et votre camarade pour la vie.

« Jeanne-Antoinette Gaucher. »

Elle cacheta, mit l’adresse et retourna à la ville, où elle commença par jeter sa lettre à la poste, afin de ne plus s’en dédire, et, soulagée comme d’un remords, elle attendit plus tranquillement l’entrevue avec M. Anthime.


XII


Sept-Épées ne reçut pas la lettre de Tonine. Il avait daté du lieu où il se trouvait celle qu’il lui avait écrite, et il était parti le lendemain, incertain de la