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maintenant de voir comme la santé de Gottlieb est améliorée et comme la force physique lui est revenue.

— Ne puis-je savoir, du moins, reprit la néophyte, s’il n’a souffert aucune persécution pour moi, après ma fuite de Spandaw ? Pardonnez à mon impatience. Cette pensée n’a cessé de me tourmenter jusqu’au jour où je l’ai aperçu, passant auprès de l’enclos du pavillon.

— Il a souffert, en effet, répondit Marcus, mais peu de temps. Dès qu’il vous sut délivrée, il se vanta avec un enthousiasme naïf d’y avoir contribué, et ses révélations involontaires durant son sommeil faillirent devenir funestes à quelques-uns d’entre nous. On voulut l’enfermer dans une maison de fous, autant pour le punir que pour l’empêcher de secourir d’autres prisonniers. Il s’enfuit alors, et comme nous avions l’œil sur lui, nous le fîmes amener ici, où nous lui avons prodigué les soins du corps et de l’âme. Nous le rendrons à sa famille et à sa patrie lorsque nous lui aurons donné la force et la prudence nécessaires pour travailler utilement à notre œuvre qui est devenue la sienne, car c’est un de nos adeptes les plus purs et les plus fervents. Mais la chaise est prête, madame ; veuillez y monter. Je ne vous quitte pas, quoique je vous confie aux bras fidèles et sûrs de Karl et de Gottlieb. »

Consuelo s’assit docilement dans une chaise à porteurs, fermée de tous côtés, et ne recevant l’air que par quelques fentes pratiquées dans la partie qui regardait le ciel. Elle ne vit donc plus rien de ce qui se passait autour d’elle. Parfois elle vit briller les étoiles, et jugea ainsi qu’elle était encore en plein air ; d’autres fois elle vit cette transparence interceptée sans savoir si c’était par des bâtiments ou par l’ombrage épais des arbres. Les porteurs marchaient rapidement et dans le plus profond silence ; elle s’appliqua, durant quelque temps, à